1. Les violences sexuelles entre mineurs au sein des structures d’hébergement de l’Aide à la Jeunesse, une vraie problématique ! 

La violence sexuelle entre mineurs au sein des structures d’hébergement de l’Aide à la Jeunesse est une problématique largement répandue. La très grande majorité des institutions y sont confrontées. Mais en tant qu’intervenant.e cela reste très  difficile d’agir adéquatement et ce, tant pour l’enfant qui a subi la violence que pour celui qui l’a agie. 

Ces situations génèrent des émotions fortes et contrastées. On peut passer de la colère, à l’abattement, de l’incompréhension à la culpabilité. On peut se sentir dégouté.e ou encore trahi.e. On peut se sentir perdu.e et se poser énormément de questions. 

Est-ce que cela s’est vraiment passé ? Comment cela se fait que je n’ai rien vu ? Pourquoi n’est-il ou elle pas venu(e) me le dire plus tôt ? Cela s’est-il passé quand j’étais là ? Est-ce que ça ne sera pas des mensonges ? Y avait-il des signes que j’aurais pu percevoir ? 

Souvent on tente de répondre à ces bouleversements en agissant tout de suite en excluant l’enfant qui a agressé par exemple. Parfois les parents, si on les a prévenus, réagissent aussi très fort et les mandants décident de retirer de l’institution l’enfant qui a été victime. 

Souvent on minimise aussi, on n’y croit pas, on pense que ce sont des jeux, de l’expérimentation, que ça n’est pas grave, que les enfants oublieront. On n’ose pas aller porter plainte car on appréhende le préjudice pour les enfants. Ou on a peur des auditions vidéos filmées car on pense que ça va encore plus traumatiser les enfants. 

Parfois l’équipe est divisée dans les actions à intenter. Parfois il y a scission et on prend parti. On pense que l’enfant qui a subi de la violence ment, on protège l’enfant qui a agressé des répercussions. Parfois on rejette massivement l’enfant qui a agi par la violence, on veut à tout prix protéger les enfants victimes. 

Et puis parfois on n’a pas envie d’en parler car on culpabilise que ça se soit passé quand on travaillait, on se dit qu’on n’a pas protégé les enfants pourtant c’était notre responsabilité, notre travail. 

Tout cela est insupportable ; la violence sexuelle, et de surcroit entre enfants, est une réalité insupportable. 

Mais il existe des solutions à ces impasses, des pistes d’actions à envisager, des méthodes d’analyse, des outils et nous allons vous proposer de détailler chaque aspect pour faciliter la compréhension de ces phénomènes et tenter de les enrayer afin de protéger les enfants. 

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Atouts.be (asbl) est un centre de formation et de supervision pour les intervenants psychosociaux de l’aide à la jeunesse. Notre asbl est basée à Liège. Mais nous sommes actifs partout en Wallonie et à Bruxelles, à Namur, Mons, Charleroi…

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